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5 septembre 2021 – Junge Schweiz – Neue Winzer

Reflets d’un jour du mois d’août à Berne, dans un cadre moderne au restaurant la Fabrique28, invitée par la dynamique association

«Junge Schweiz – Neue Winzer»

30 vins présentés autour d’amuse-bouches imaginés pour l’occasion, (pas forcément pratique à manger, mais sympathique. Même du popcorn et des sticks de poisson pané 😊)

Quelle belle idée. Parler des vignerons et non des vins !

Grande inspiration, grande classe.

C’est une option novatrice et finalement idéale, car la plupart du temps on nous présente les vins, l’un après l’autre à coup de descriptifs olfactifs et gustatifs et ce n’est pas toujours très digeste comme exercice. Ok les infos sur la vinification ou les parcelles sont éventuellement intéressantes mais sinon niveau dégustation, j’ose dire que je sais faire sans que l’on me guide..

Ils ont opté pour un scénario diffusé en quatre actes. Selon une enquête menée auprès des membres de l’association.

Et non pas un sondage bateau, avec des questions du style : quels cépages produisez-vous ? Ou quel est votre vin préféré..

Non des interrogations sur la vie ! Quelles sont vos rêves, vos peurs, vos réflexions, vos espoirs, vos envies…

Cela a donné de l’âme et une émotion supplémentaire à chacun de ces vins et c’était très touchant d’écouter cette jeunesse vigneronne parler au nom de tous, avec une sincérité saisissante.

Akt 2  —-     https://vimeo.com/593242725

Des vignerons solidaires les uns des autres, lucides, inquiets, motivés, libres et prêts à se battre pour leur métier, leur famille, la nature..

Le tout relevé d’un mixte de musique bien choisi, du son moderne un brin planant, de la pop, un bout de cor des alpes, certainement un clin d’œil à la tradition et honneur aux anciennes générations de vignerons..

J’avais comme idée de clore mon article en mentionnant quelques coups de cœur parmi ces 30 vins de haut vol que j’ai eu la chance de découvrir et bien finalement NON.

Allez voir ces vignerons, TOUS, découvrez leurs vins, rencontrez-les, ils sont au top, et ils me font croire à la viti-viniculture suisse de demain.

Vous les trouvez là :  https://www.jsnw.ch/winzer*innen/

ABER WIR MACHEN WEITER! / ON CONTINUE!

Un grand Bravo à vous !  C’est une belle histoire

JSNW en quelques mots tirés de leur site www.jsnw.ch

« Rien n’est immuable, pas même la viticulture suisse ».

Fondée en 2010, celle-ci réunit une trentaine de vigneronnes et de vignerons de moins de 40 ans. De création zurichoise, au départ, elle était purement alémanique; mais progressivement, elle a accueilli des membres de toute la Suisse. Ils se réunissent une fois par mois et dégustent ensemble les vins de chacun. De plus, ils organisent régulièrement des événements autour du vin et participent à des salons professionnels. Les seuls mots d’ordre sont curiosité et ouverture d’esprit. Chacun d’eux aiment explorer d’autres chemins, d’autres voies, du coup, leurs vins n’entrent pas dans le schéma classique attendu au pays du rösti.


23 février 2021 – Jessica Lamon

Jessica s’attaque à deux années de collège à Sion, mais clairement ce n’est pas son idéal. Elle se tourne un peu par hasard vers le métier de caviste. Elle aime le vin.. un stage qui se profile au bon moment au bon endroit et Bam, coup de cœur pour ce travail !

Donc on y va, CFC de caviste, puis diplôme et brevet d’œnologie à l’école supérieure de Changins. Voilà Jessica comme un poisson dans l’eau ou plutôt.. dans le Pinot.

Pendant pas mal d’années, Les Celliers de Sion, c’est un peu sa deuxième maison, elle s’y sent bien et oeuvre en tant que cheffe caviste. Il y aura également un passage de quelques mois au Laboratoire cantonal, qui affinera sa formation et ses connaissances.

Ensuite, petite période délicate voir carrément foireuse lors de la restructuration de sa cave. Un changement qui barbote plus d’une année avec plutôt des bas que des hauts dont une petite expérience non concluante hors du canton.

En 2009 après ces « expériences » et renforcements de caractère… Bonheur professionnel enfin retrouvé !

Jessica débute son activité à la Colline de Daval, une entreprise familiale dynamique et très diversifiée qui a traversé cinq générations.

https://www.collinededaval.ch/

« Il faut être polyvalente, entre l’élaboration des nectars et jus de fruits, surtout la vinification et même la distillation ».

Une place qui lui convient à merveille, d’autant plus que l’entente et la collaboration avec la Famille Caloz est motivante.

Jessica aime l’Heïda, autant en vinification que dans un verre à l’apéro, « c’est un cépage droit, précis, tonic », elle aime aussi la pétanque… elle détient 11 titres de championne Suisse.. Rien que ça.

Rencontrez Jessica en Live sur
https://www.youtube.com/watch?v=qyViq0Mu_MI&t=27s


22 décembre 2020 – projet CAB3

Une passion pour le vin, 3 amis, 3 caves, 3 vinifs, pour un cépage, le Cabernet franc. Le tout dégusté, assemblé, élevé en barrique durant
18 mois, puis conditionné en Magnum, cela donne le CAB3.

Un beau vin rouge, qui profile un bon potentiel de garde mais qui se boit bien. Une jolie trame tannique donne la cadence, avec une complexité d’arômes entre des notes légèrement toastées et une touche qui rappelle la griotte. Un Flacon classe avec un bouchon classe, à mettre sous le sapin, à la cave ou directement sur la table.

Le prix: CHF 150.- le Magnum

A noter que lors de cette inauguration bien sympathique, il y a eu avant ce Cabernet qui était le plat de résistance, une entrée en matière remarquable. François nous a présenté un Fendant de derrière les fagots, Vincent, une Amigne à tomber et Nicolas un assemblage de haut vol.

Pour les commandes, renseignements, ou dégustations voici le contact des trois lascars :

Vincent Papilloud https://www.papilloud.com/
François Defayes https://www.defayes.com/
Nicolas Jacquier http://www.cavedebovanche.ch/


24 novembre 2020 – Florence Troger

Depuis 2014 Florence Troger œuvre au sein du célèbre domaine du Mont d’or, une maison incontournable en Valais, autant pour ses excellents vins que pour ses emblématiques guérites jaunes qui ornent ce vignoble de 24 hectares. 

Florence est Maître de Chais, elle se lève tous les matins avec entrain, pour exercer ce travail qu’elle affectionne, épaulée par l’œnologue et directeur de la cave Marco Devanthéry et par le caviste Ivan. Le trio fonctionne harmonieusement, chacun peut amener son avis et discuter des opérations.

Sur le terrain à la vigne, il y a aussi Vincent Fellay, Chef de culture, avec qui Florence s’entend très bien. Les décisions sont prises en commun et le travail d’équipe fonctionne à merveille.

Son cépage c’est le Riesling. Pourquoi ? Mais parce qu’il sent tellement bon pardi ! « Pendant la fermentation, il se dégage un parfum incroyable, j’aimerais pouvoir le capturer ! ».

Ce sont en fait les odeurs qui ont amené Florence aux vins. « Depuis toute gamine, je renifle ! Et encore maintenant, j’aime sentir et j’aime partager cette passion pour les odeurs. » Un petit passage Corona avec perte de goût et d’odorat l’aura d’ailleurs sacrément perturbée, au point de lui faire perdre pendant un temps, sa joie au quotidien.

Plus jeune elle teste une flopée de stages afin de savoir quelle profession choisir, des réflexions autour des métiers qui touchent la gastronomie ou pourquoi pas une école à Grasse afin de devenir parfumeuse. C’est finalement la vinification qui la branche et elle ne semble pas prête à lâcher l’affaire.

Son hobby ? Cuisiner, manger, déguster.. et renifler


11 septembre 2020 – Clément Luisier

En balade lors des récentes caves ouvertes valaisannes, je suis allée à Saillon à la rencontre de Clément Luisier, que j’avais par ailleurs côtoyé en tant qu’enseignante à l’école d’agriculture.

Tout juste diplômé, Clément est caviste et déjà à son deuxième millésime. Issu d’une famille vigneronne il achète du raisin en 2018 de quoi démarrer sa cave avec 3000 bouteilles entre Fendant, Gamay et Petite arvine.

Et c’est bon et ça marche ! Donc sans trop d’hésitation il se lance en 2019 dans la production de plus de 10’000 flacons, étoffe sa gamme de vin avec de la syrah, un cépage qu’il affectionne particulièrement, un assemblage rouge harmonieux, un rosé en l’honneur de sa petite soeurette Julie et un Johannisberg, mon coup de cœur de la dégustation. Un vin d’apéro comme je les aime, floral et léger. Si si, j’ai bien dit un Johannis léger.

L’étiquetage est sobre, les vins précis, le gars motivé et sympa, tout pour plaire.


4 août 2020 – Marco Pedroni

Excellent vinificateur, Marco Pedroni travaille actuellement pour Henri Magistrini, une cave à cheval entre Vaud et Valais.

En parallèle à cela il a créé sa propre gamme.

« J’avais vraiment envie de faire du vin pour m’amuser »

Des propos qui font plaisir à entendre en ces temps chahutés pour le secteur viti-vinicole! Sans pression de vente et de temps, il a élaboré sept vins, selon ses envies et ses inspirations.

Il a choisi le packaging de ses flacons avec la complicité d’Adeline Rouiller, spécialiste de la communication.

On retrouve deux gammes complètement différentes avec la petite touche décalée qui va bien. Sur l’une, une capsule bicolore improbable et une étiquette embardée de bleu. Elle représente le tailleur de pierre, qui tout comme l’œnologue, œuvre à la réalisation d’un travail minutieux et authentique. Et sur la gamme chic, des M stylisés en réponse aux noms des membres de la famille de Marco, sa femme Marika et sa petiote Marissa.

Connaissant la patte experte de Marco, c’est sans surprises que la dégustation fût réjouissante du début à la fin. Des vins fins, précis mais avec du caractère. Néanmoins un monstre coup de cœur pour le Chardonnay. Affaire à suivre.. de près..


16 juillet 2020 – La CUVEE 1958

Cave la Muscadelle à Mont-sur-Rolle

Un Chasselas d’exception issu d’une parcelle sélectionnée, pour une cuvée spéciale en Hommage à Jean-Daniel Gallay

« Tout en émotion, un beau vin, floral, aérien et racé. Complexe et harmonieux, il saura assouvir les grandes soifs d’amitié et de partage, mais pourra aussi, avec sa structure et sa belle trame vive, rester sagement dans votre cave pour de nombreuses années de garde »

Un Superbe vin que je vous invite à découvrir, il a été vinifié par Quentin Gallay, en l’honneur de son papa, un vigneron attaché à sa terre et à son Chasselas, qui s’en est allé un jour de mars 2019. A 60 ans, il s’était offert un vase en chêne d’une capacité de 3420 litres.

Pour ses premières vendanges et vinifications en solo, Il semblait inimaginable à Quentin de remplir ce foudre avec autre chose que du Chasselas…. Et c’est une belle réussite !


6 juillet 2020 – Virée à Neuch

La semaine passée il y avait à Cernier la sélection des vins neuchâtelois. Le barème est élevé ! 90 points sur 100 pour obtenir une distinction.

Le prix Ambassadeur récompense le vigneron qui a obtenu la meilleure moyenne pour tous les vins présentés. Un prix Excellence à chacun des vins ayant obtenu le plus haut pointage dans douze catégories de cépages. Et enfin la Sélection or pour les vins qui ont été les mieux notés. 

Sur les trois jours que dure la dégustation, j’essaie d’y participer toutes les années en tant que jury à raison de un ou deux jours.

Sur deux matinées c’est chouette puisque non seulement je me confronte à une plus grande diversité de vin et l’après-midi je profite de visiter la Ville ou comme lors de cette édition très estivale, de faire trempette au lac, il y a tellement de beaux coins 😊..

Mais bref revenons-en au vin. Cette année à ma table, grand plaisir avec les Pinot noir, mais surtout coup de cœur pour des Chardonnay 2018. Absolument superbes ! Aussi de très belles réussites avec un niveau incroyable de la catégorie « Assemblage rouge ».

Et j’avoue.. une belle surprise avec un vin qui ne m’avait jusqu’alors encore jamais vraiment fait tortiller de la papille, la Perdrix blanche. C’est du Pinot noir vinifié en blanc. Rien à dire, entre dégustateurs nous étions unanimes, surtout concernant deux spécimens remarquablement harmonieux qui ont obtenu de très joli score.



1er juillet 2020 – Fabio Negri

Aujourd’hui je vous parle de Fabio, un gars sympa du Piémont, qui explique son travail avec la petite lumière dans les yeux qui fait plaisir à voir.

On ajoute à cela la dimension captivante amenée par ce regard extérieur sur le vignoble valaisan, des propos positifs, un accent charmant.. C’est un plaisir de déguster avec lui et de découvrir sa philosophie.

Une façon de voir les choses qui met en avant l’expression des cépages en fonction du goût des baies, des particularités du millésime et du terroir et non pas en misant sur des vins technologiques.

La technologie d’ailleurs, à l’heure où certains s’équipent de machines de plus en plus pointues, Fabio s’en distancie autant que possible. Peut-être même dans un idéalisme songeur, il se voit fouler le raisin au pied.. Pas sûre qu’il n’en rêve pas la nuit d’ailleurs..

Il travaille un maximum avec la gravité et utilise un minimum d’intrants, une approche très libre des typicités des cépages et beaucoup d’heures à la cave.

Il affectionne la Marsanne, l’Humagne blanche, le Pinot noir entre autres et s’investit aussi beaucoup dans des essais de vinification afin de découvrir la manière de faire qui colle au mieux aux besoins de chaque cuvée.

On a au final des vins avec beaucoup de goûts de raisins comme j’aime bien dire, des personnalités originales, délicieuses et parfois farfelues.

Fabio Negri vinifie à la cave Hubert Germanier à Vetroz, avec la complicité du team vigne/cave et de son enthousiaste directeur Didier Germanier.

https://cave-hubert-germanier.ch/